D'Ushuaia  à Puerto Natales


( 28 décembre 2015- 16 janvier 2016)

A peine débarqués, nous nous dirigeons vers notre Choupinette qui attendait sagement sur un parking non loin du port.

C'est certain nous quittons la ville aujourd'hui. Mais avant cela, il nous faut trouver du wifi. Eh oui notre grande fête ses 26 hivers ce jour. Ensuite il faut remplir tous les réservoirs : eau, gasoil et gaz.

 

Il est midi lorsque nous passons les portes de la ville. Cap au Nord. Nous avons rendez-vous à El Calafate pour fêter l'anniversaire de Titouan ainsi que le réveillon avec ceux qui seront là.

Nous arrivons à la frontière en fin d'après-midi et je demande à un douanier de me dire ce que je dois cuire et/ou manger avant de passer la frontière. On s'installe et on cuisine. Pas de chance ! Le douanier qui m'avait dit que lorsque nous aurions terminé nous pourrions passer est occupé. On a droit à un de ses collègues qui entre et qui voit tout de suite les œufs que j'avais malencontreusement oubliés de faire cuire. Il est resté debout près de moi jusqu'à ce que l'eau bout. Il en a profité pour ouvrir tous les placards.

Nous avons enfin passé la frontière et dormi de l'autre côté, au Chili.

Compte-tenu de la route pourrie, et je pèse mes mots, que nous avons eue à l'aller, nous décidons de tenter un autre itinéraire en nous disant que cela ne peut pas être pire : je me dirige vers le poste de police pour demander à un policier l'état des routes. Il a été très sympathique mais il ne savait pas lire une carte et nous envoyait sur la route que nous voulions absolument éviter. J'ai donc regardé attentivement la carte et même pris une photo avec son autorisation et on s'est débrouillé.

 

Le lendemain, en quittant le Paso San Sebastian, nous avons pris la première route en ripio à droite jusqu'à la "ville" de Cullen. (Campement pétrolier). Un peu avant d'y arriver, nous avons pris un chemin sur la gauche : transit autorisé en été seulement.

Nous n'avons pas regretté notre choix. Non seulement ce ripio était bien meilleur mais encore nous n'avons croisé que deux voitures sur 80 km.

Nous avons pris le ferry sans attendre et avons enfin pu voir les Toninas mais trop rapide pour les photos qui sont floues. Nous avons aussi pris deux auto-stoppeurs argentins que nous avons emmenés jusqu'à Rio Gallegos où nous avons passé la nuit.

Puis direction El Calafate : 300 km à travers la Steppe patagonne. Un désert.

Le 31 nous avons fêté l'anniversaire de Titouan,

 

Puis nous avons réveillonné en compagnie des Carlier, des Boudoir et des Russy, trois familles rencontrées sur la plage des baleines.

Hum,

Un qui travaille, Trois qui regardent ...

Un petit air de déjà vu...

Surtout que le seul qui travaille c'est le Suisse du groupe !

 

Le Perito Moreno


Puis direction le Perito Moreno.

Sur la route nous nous arrêtons au Glaciarium, un musée privé qui explique la formation des glaciers. Le musée en soi est intéressant mais il est très cher et les infos ne sont consultables qu'en Espagnol et en Anglais. C'est dommage.

Nous dormons devant l'entrée du Parc car il n'est pas possible de dormir à l'intérieur.

Le matin nous sommes prêts pour l'ouverture à 8 h mais les guardaparques ne le sont pas et n'ouvriront qu'à 8h30. Nous payons l'entrée au tarif gringo mais ici c'est gratuit pour les enfants. Je demande la durée de validité du billet et on me répond : un jour. J'insiste et le guardaparque me précise qu'il y a une possibilité pour prolonger le billet d'une journée. Il faut aller camper au Lago Roca, soit 30 km de ripio aller, et faire viser nos billets par le guardaparque.

Nous entrons dans le parc par une route qui longe le Lago Argentino sur 30km et passons la journée à l'intérieur. Le temps est nuageux.

 

A la sortie, je tente de négocier afin de ne pas aller jusqu'au Lago Roca mais rien n'y fait. Nous décidons donc d'y dormir.

Nous parcourons 30 Km d’un ripio pourri. Nous arrivons à l’entrée du parc et je vais directement au bureau du guardaparque pour faire viser nos tickets mais je ne trouve personne si ce n’est un tableau : j’écris donc un petit mot.

Nous nous dirigeons vers l’entrée du camping libre et Philippe est inquiet parce que l’entrée est étroite et que l’on passe juste sans rayer la carrosserie. Bref, on s’installe face au lac. La vue est très belle. Le lendemain matin on se promènera au bord avant de repartir.

En repartant je vois écrit Mirador. Je me dirige à nouveau vers le bureau du guardaparque : mon mot n’avait pas bougé et il n’y avait encore personne.

Je fais le tour, je prends des photos et j’entends un coupe-fil. Je me dirige vers la maison d’où vient le bruit et je tombe nez à nez avec lui :

Vous me connaissez, j’ai pris mon courage à deux pieds et j’ai reculé doucement. J’ai attendu un peu et devant les aboiements insistants de la bête, le coupe-fil s’est arrêté. J’ai alors crié : « Hola », la guardaparque a attaché son chien et a signé nos billets afin que nous puissions entrer une seconde fois au parc.

Je lui demande si l’accès au mirador que j’avais vu plus haut est loin et elle me répond que non. On se pose donc et on monte au mirador d’où l’on a une belle vue dégagée sur le Périto Moreno.

On prend enfin la direction du Perito Moreno où l’on passe une deuxième journée.

Les enfants fêtent leur 8 ans


En soirée retour sur El Calafate où l’on retrouvera les Chats perchés avec qui l’on fêtera l’anniversaire des enfants. Les hommes discuteront mécanique et les filles tenteront de prendre leur revanche à la belote mais ils sont trop forts.


El Chalten et le Fitz Roy


On se quitte à nouveau : nous partons pour le Fitz Roy. Fitz Roy est le nom donné à la montagne par Perito Moreno mais les indiens l’appelaient El Chalten, le volcan ou la montagne qui fume, car il est très rare de voir le sommet complètement dégagé sur une même journée.

Le temps est avec nous.

 

Le premier jour, pour se mettre en jambes, nous décidons de monter au mirador des condors et à celui des aigles. Nous ne verrons ni les uns ni les autres.

Plus tôt dans la journée nous avons aperçu très haut dans le ciel des condors au-dessus du Fitz Roy.

Il fait très beau et nous suivons les conseils de Thomas (Les Carlier) : nous réservons des places pour le bus du lendemain afin qu'il nous dépose à l’hôtel Pilar où nous démarrons la randonnée à 9h du matin pour le Fitz Roy. Cette solution permet de relier deux randonnées en une en s'évitant deux aller/retour. 

2 heures plus tard nous sommes au campement Poincenot. Il nous faudra 1h30, contre 1h prévue par les guides, pour faire l’ascension jusqu’à la base du Fitz Roy. Les enfants ont super bien assuré et nous ont épatés.

A l’heure du déjeuner (heure argentine), nous nous sommes installés face au Fitz Roy, la Laguna de los Tres et le glacier. Magique ! Les enfants sont partis jouer dans la neige avec Philippe pendant que je me repose au soleil. Les enfants avaient encore de l’énergie au retour. Hadrien a raconté à son père Les Mystérieuses cités d’or ! Laure faisait des pauses et des poses photos aux points de vue ! Nous avons même descendu en courant le dernier kilomètre avant d’entamer l’interminable traversée de la ville car nous avions eu la « fausse » bonne idée de nous garer au terminal de bus plutôt qu’au départ de la rando. Résultat 21 km dans les jambes à l'arrivée avec un dénivelé de 750m. Même pas peur !

Sur le parking nous rencontrons Alain et José avec qui nous sympathisons autour d’un apéro.

Le lendemain nous étions tous fatigués et, après l'école, nous sommes allés nous rafraichir auprès de la cascade.

 

Dernière randonnée : celle de Las Torres. Là encore 18km aller/retour mais, passé le premier kilomètre, la randonnée est sans dénivelé. Là encore la vue vaut le déplacement. Nouveau pique-nique face au Cerro Torre , au glaciar grande et à la laguna Torre avec des icebergs en prime.

Nous profitons de la flore également.

Il est temps de poursuivre le voyage et nous prenons la direction d’El Calafate où nous faisons une escale avant la descente.

Promenade sur la Costanera.

Visite du centre d'interprétation historique : ce musée présente l'histoire et la formation de la Patagonie. C'est très intéressant et très complet car cela commence avec la formation de la Terre et s'arrête à la colonisation et la reconnaissance du peuple indigène. Le musée propose un livret traduit en français qui permet de suivre et comprendre la visite. A la fin de celle-ci, un maté est gracieusement offert. Nous avons donc goûté à nouveau cette boisson mais sucré cette fois-ci. Cela passe beaucoup mieux.

Départ pour Puerto Natales.

Arrêt à rio Turbio pour visiter le musée du charbon qui est fermé : il est ouvert du lundi au vendredi de 10h à 16h. Pas de chance nous sommes samedi et il est 17h.

Nous faisons le plein d’euro diesel avant de passer la frontière. Cette fois-ci le frigo est vide, les œufs sont cuits et nous avons planqué les pommes de terre.

 

Le contrôle à la douane se passe sans souci en 5 minutes. Le douanier vérifie si les œufs sont cuits et nous souhaite bon voyage. Nous passons la nuit à Puerto Natales face au fjord Ultima Esperanza.