Calama et le désert d’Atacama


(Du 11 octobre 2016 au 18 octobre 2016)

 

11 octobre 2016

 

Ce matin nous quittons notre bivouac de Susques (3650m) en Argentine pour le Chili. Nous traversons les Andes au Paso de Jama. Le poste frontière se trouve côté argentin à 4400m. Les formalités de douane prennent 10min. La douanière nous demande d’ouvrir tous les placards y compris ceux sous les sièges. Pas de problèmes : nous n’avons rien à cacher même si certains produits pourraient ne pas être acceptés !

 

Nous poursuivons notre ascension vers le Paso de Jama à 4826m d’altitude. Ça y est nous sommes de retour au Chili.

 

Nous traversons l’Altiplano : les altitudes varient  entre 4000m et 4800m pendant une centaines de km. Le paysage est somptueux.

 

Nous traversons des Salines, des lagunes aux superbes couleurs, des rivières salées et gelées.

 

Au loin, nous apercevons des névés sur les sommets alentour.

 

Et au milieu du désert, des vigognes paissent tranquillement ainsi que des lamas.

 

Et puis voilà le Paso Hiton Cajon (4600m), la frontière avec la Bolivie, à portée de notre regard, 6km, et par lequel nous entrerons dans quelques jours. On aperçoit la piste.

 

A partir de là nous entamons les 40 km de descente en ligne droite pour un dénivelé de 2200m. Usage du frein moteur obligatoire. Philippe maîtrise cela à la perfection. Le moteur ronfle mais les freins sont très peu sollicités. Nous arrivons tranquillement à San Pedro de Atacama en fin de journée. Peu avant l’arrivée, nous doublons les Chats dont les freins chauffent.

 

Le Licancabur
Le Licancabur

Ce soir nous bivouaquons sur le parking du cimetière. Nous faisons un petit tour au marché puis nous allons à La boulangerie française : pas de chance, elle n’ouvre que le matin ; et encore il faut y aller tôt pour avoir le choix tant elle a du succès !

 

Pétanque pour les enfants…Ricard pour les parents !

 

12 octobre 2016

 

Christian nous apporte la baguette et les croissants au petit-déjeuner : c’est super sympa ! Cela a du bon d’avoir des amis lève-tôt quand on est lève-tard ! On en rêvait depuis Ushuaia et les produits sont excellents. Philippe y ira après le petit-déjeuner pour faire le plein.

Un petit tour à l’office de tourisme pour récupérer des infos et une carte détaillée puis nous prenons la direction de la ville de Calama afin de visiter la mine de Cuivre et de préparer notre excursion dans le Sud Lipez.

La visite de la mine (1)

 

Puis nous partons visiter la mine de Chuquicamata. La visite de la mine est gratuite et il faut s’inscrire au préalable sur leur site. Nous on a fait cela le matin-même avant de partir de San Pedro de Atacama. Lorsque nous arrivons à l’accueil, l’hôtesse me dit que notre demande n’a pas été enregistrée. Je nous inscris donc en liste d’attente et, pour assurer le coup, pour le lendemain en liste principale. Nous sommes 7 et il y a 17 personnes avant nous sur la liste d’attente. Nous ne perdons pas espoir et décidons d’attendre. On n’est pas à 1/4 H près.  Finalement nous pourrons partir grâce aux nombreux désistements, tant en liste principale qu’en liste d’attente.

Chacun revêt son chaleco, son casque, son pantalon, ses manches longues et ses baskets. Puis on enfile un sandwich avant de monter dans le bus.

Arrivés à la mine, le guide et le chauffeur demandent l’autorisation de monter au mirador de la mine à ciel ouvert. L’accès est refusé car il y a trop de vent. Nous ferons donc le tour des installations et visiterons le village abandonné de Chuquicamata.

 

Nous sommes un peu déçus et décidons de maintenir notre réservation pour le lendemain, la météo prévoyant une accalmie.

 

Après la visite, nous partons à la recherche d’une station-service pour le Gaz. La première sera la bonne. Ça c’est fait. Puis nous nous dirigeons vers notre bivouac. En cours de route nous faisons les courses… et je craque pour une bouteille de Pernod planquée au fond d’un rayon non loin de la granadina planquée, elle aussi !

 

13 octobre 2016

 

Ce matin nous établissons le planning des prochains jours et terminons nos emplettes avant de retourner à la mine. Le ciel est d’un bleu magnifique et il n’y a pas de vent.

La visite de la mine (le retour)

 

Hier nous avons eu de la chance de pouvoir partir la visiter car aujourd’hui seules 3 personnes en liste d’attente ont pu monter dans le bus.

Vous allez dire : ils sont fous ! Visiter deux fois la même mine ! Oui mais ce n’est pas n’importe quelle mine.

Il s’agit de la plus grande mine à ciel ouvert au monde : 5km de long, 4km de large et 1.2km de hauteur. On se sent tout petit. Le cratère est impressionnant.

Le ballet des camions est impressionnant : à vide, ils mettent 10min pour descendre au fond de la fosse ; à plein (chargement entre 320 et 390 tonnes), ils mettent 1H pour remonter du fond de la mine à la zone de déchargement.

 

L’extraction du cuivre représente un CA de 7 000 000 de US $ par jour.

 

Le revers c’est que les ouvriers respirent en permanence la poussière et ne profitent pas de la retraite pour laquelle ils cotisent. Une prise de conscience s’opère. Un nouveau système d’exploitation est en train de se mettre en place avec la construction d’un système fermé.

 

La ville de Chuquicamata est une ville fantôme car elle a été évacuée et les gens déplacés à Calama, à la fois pour les problèmes sanitaires mais également parce que la mine empiète sur les terrains alentour.

 

La visite du jour a été très différente de celle de la veille et très complémentaire. Ce soir pour bien comprendre les quelques éléments encore obscurs et ne pas bronzer idiots, nous regardons le « C’est pas sorcier » sur le cuivre. On a tout compris.

 

Pour le programme Découverte du monde on est bons !

 

Après la visite, nous reprenons la direction de San Pedro de Atacama et nous arrêtons à quelques miradors pour admirer la vallée de la lune et le coucher de soleil.

 

14 octobre 2016

 

Ce matin nous partons faire la balade de la vallée de la lune avec Françoise et Tom. Au départ, nous pensions faire le tour à vélo. Heureusement que nous avons changé d’avis car avec le camping-car, en comptant les arrêts et les mini-balades, nous avons mis 3H30 sous un soleil de plomb.

Premier arrêt à la caverna de Sal.

 

Mirador de la Duna Mayor

 

Nous continuons en suivant un chemin de crête jusqu’au bout. La vue est « espectacular ».

 

Puis nous découvrons une mine de sel : le sel s’est déposé sur le sol et on croirait de la neige.

 

Nous poursuivons jusqu’au Tres Marias où nous rencontrons deux jeunes français qui ont eu le courage de venir à vélo depuis San Pedro. Ils sont fous ces Français !

 

Après cette promenade sous un soleil de plomb, nous partons à la recherche d’un peu de fraîcheur et nous dirigeons vers le canyon de Guatin et ses eaux chaudes. Nous ne trouvons pas l’accès mais un excellent bivouac à l’abri du vent.

 

15 octobre 2016

 

Nous partons à la recherche de l’accès au canyon. On le trouve à 1 km au sud de notre bivouac. On longe le canyon jusqu’à un petit bassin où l’on s’arrête. Baignade et pique-nique.

Nous quittons les Chats et poursuivons jusqu’au Geysers de Tatio qui se trouve à 51 km de là…  et 2 heures de route !

 

La route est pourrie par endroits ; ça grimpe. Mais nous sommes à nouveau sur l’Altiplano. Les sommets des Andes nous entourent, les lagunes jalonnent notre chemin abritant la faune andine : vigognes, zorros, flamands roses, canards au bec bleu, mouettes andines,…

 

Nous bivouaquons sur le parking à 4296m. Il fait frais ce soir.

 

16 octobre 2016

 

 

Ce matin le réveil sonne à 5h30 afin de voir les geysers au lever du soleil. Il fait -7°C dehors. Dedans ça va, le chauffage fonctionne bien.

 

A 6H, nous sommes les premiers sur la piste mais pas pour très longtemps.

 

A 7H, une nuée de bus s’abat sur le parking. Nous rentrons au camping-car prendre le petit-déjeuner et nous réchauffer.

 

A 10H le parking s’est vidé.

 

A 11 H nous étions seuls au monde. Le soleil réchauffait l’atmosphère et nous avons donc profité de la piscine d’eau chaude.

 

Puis nous redescendons vers San Pedro de Atacama où nous bivouaquons.

 

17 octobre 2016

 

Aujourd’hui nous nous apprêtons à quitter le Chili pour la Bolivie. Derniers réglages avant le départ (diesel, eau, croissants et pain à la boulangerie !). Puis nous passons rapidement à la douane chilienne avant d’entamer la remontée vers la frontière. Nous avons 20km à parcourir et un dénivelé de 1100m pour atteindre notre bivouac. Nous avons décidé de dormir à 3500m pour respecter les paliers d’altitude. Nous serons donc clandestins au Chili pour une nuit. Le camping-car a grimpé en 4ème à 75km/H.

Nous regardons le coucher de soleil sur le Licancabur et la plaine d’Atacama.

 

Demain nous entrerons en Bolivie par le Sud Lipez.