Paraguay : de Ciudad del Este à Asuncion


(du 08 septembre 2016 au 14 septembre 2016)

 

Nous voilà revenus quasiment un an arrière. Nous passons une nouvelle fois la frontière entre le Brésil et le Paraguay à Foz do Iguaçu-Ciudad del Este.

 

Il me semble qu’il y a moins de rabatteurs, ou bien, l’expérience aidant, je n’y fais plus attention.

 

Lors de notre dernier passage, les formalités s’étaient faites très rapidement.

 

Cette fois-ci, il en va autrement. Le passage à la migration bolivienne se fait en 5 min chrono... 4 coups de tampons et le tour est joué.

 

Nous arrivons ensuite à la douane et les choses se corsent : il est 11H. La fille à l’accueil me dit qu’il faut attendre 1H pour réparer le système informatique. Puis 5 min après, elle me dit de revenir à 14H. On en profite pour déjeuner. Lorsque je reviens à 14H, elle me dit qu’il faut attendre le responsable. Un gars arrive derrière moi et elle lui dit de revenir à 16H30 alors qu’elle vient de me dire qu’il va arriver d’ici une demi-heure. La moutarde me monte au nez. Finalement, j’ai harcelé les personnes en disant que ce n’est pas normal que sur une frontière internationale, il n’y ait pas une personne pour faire un tramite. Surtout que partout où nous sommes passés, cette partie-là qui consiste à rendre le document d’entrée pour prouver que l’on est sorti avant la date butoir ne prend que 30 secondes. Bon à force de persuasion, une jeune femme est allée chercher le chef qui a daigné sortir de son bureau. Une fois qu’il a eu terminé d’étudier tout en long et en large, il était 16H.

 

Vous allez me dire : « Pourquoi t’embêter ? ». Si nous avions été certain de ne pas revenir au Brésil, on aurait fait comme toutes les voitures qui passent cette frontière sans s’arrêter à la douane. Mais comme nous espérons prolonger notre séjour et que nous n’en avions pas encore fait la demande, mais qu’à ce jour nous sommes encore dans l’incertitude, nous voulions être en règle.

 

Bref, le comble dans tout cela, c’est que quand j’ai remis le papier au responsable, il me dit que je n’ai pas le bon papier. Je lui réponds que c’est le seul que j’ai. Il repart dans son bureau. Il me rend le papier et me dit que l’entrée du véhicule n’a pas été visée par un chef à Corumba et que celui-ci n’est pas vraiment entré mais qu’il est quand même entré. Vous suivez. Je bouillais intérieurement. Il finit par me le tamponner et me dit qu’il s’occupe de tout avec son homologue de Corumba.

 

Formalités migration et douanes au Paraguay : 5 min.

 

Heureusement que lorsque l’on bascule au Paraguay on gagne 1 heure ! C’est le temps qu’il nous reste pour organiser notre séjour à Itaipu.

 

1ère étape : réserver le camping de la réserve qui a été créée suite à la construction du barrage. Ce lieu est magnifique et totalement gratuit avec toutes les infrastructures nécessaires à un bon séjour.

 

2ème étape : réserver la visite nocturne du barrage

 

3ème étape : tenter d’obtenir une visite guidée technique du barrage pour samedi alors que nous sommes jeudi soir et qu’il faut normalement réserver deux semaines à l’avance !

 

Et bien en 1H, montre en main tout est réglé en ayant changé 3 fois de lieu et en montrant les passeports pour raison de sécurité : on obtient 3 jours dans la réserve, les places pour les Illuminations le vendredi soir et la visite le samedi matin à 8H.

 

Lorsque l’on prend la direction du bivouac, il est 17H et la nuit commence à tomber (C’est l’hiver).

 

Calme, nature ! La nuit on entendra des bruits non identifiés que nous comprendrons au matin : singes, coatis se promènent dans cette réserve naturelle en toute liberté.

 

Vendredi les Chats perchés nous rejoignent. Journée farniente. Asado. Et le soir nous partons voir l’Illumination du barrage. C’était beau mais en-deçà de nos attentes.

 

Samedi matin le réveil sonne à 7H. Roman, notre guide nous entrainera pendant 2H30 dans les entrailles du barrage.

 

Mensurations :

Longueur : 8 km

Largeur : 375 m

Hauteur : 196 m

Longueur du lac : 186 km

Le barrage est Binational. 2000 Brésiliens et 2000 Paraguayens y travaillent. Mais c’est un monde à part comme une principauté avec ses horaires, son code du travail et une seule heure bien sûr !

 

C’est le plus grand barrage du monde en termes de production énergétique. En effet il est composé de 20 turbines (10 pour le Brésil, 10 pour le Paraguay) qui ont un rendement de 95 %. Il n’a pas de problème d’approvisionnement en eau car il est irrigué par l’Amazone qui est un affluent du Parana.

 

Par comparaison, le barrage des 3 gorges en Chine produit peu bien qu’il possède deux fois plus de turbines. Ceci est dû à des problèmes d’irrégularité de débit d’eau : gel, baisse des eaux selon la saison,…

 

La production de deux turbines suffit à couvrir les besoins du Paraguay. Le reste est revendu par convention pour un prix dérisoire au Brésil jusqu’en 2023, date à laquelle le barrage sera remboursé. Les accords seront renégociés. Les Paraguayens souhaiteraient que des entreprises s’installent pour créer de l’emploi.

 

Pendant la visite, nous avons vu le déversoir ouvert ce qui est relativement rare. Le débit des 3 déversoirs équivaut à 40 fois Iguazu.

 

La visite est impressionnante : nous sommes descendus dans les entrailles du barrage et avons posé le pied sur le basalte qui reposait au fond de la rivière.

 

Puis nous sommes montés au sommet du barrage, dans la salle de conduite.

 

Pourquoi Itaipu ?

 

C’est un mot Guarani. Ita, signifie la pierre et Ipu « qui sonne ». A l’emplacement du barrage, il y avait une île de roche basaltique qui résonnait quand les eaux frappaient contre.

 

Après cette visite, nous avons emmené les enfants faire la visite touristique, puis visiter le Musée et le zoo de la réserve.

 

Le musée retrace les us et coutumes des Guaranis, le milieu naturel dans lequel ils vivent ainsi que les étapes de la construction du barrage.

 

Au zoo les enfants étaient ravis car ils ont vus une panthère noire et un Puma qui sautait dans sa cage comme s’il voulait les attraper.

 

Nous on a vu cela !
Nous on a vu cela !

Nous poursuivons par la visite de la maquette (échelle 1cm =100m) qui a été construite en 1979 et a servi à mesurer la faisabilité du projet.

 

Aujourd’hui c’est une attraction touristique mais elle est également utilisée par les élèves ingénieurs pour réaliser des expériences.

 


Ce soir asado. Nous sommes si bien dans ce parc que l’on a du mal à le quitter.

 

Dimanche nous reprenons la route : direction Asuncion la capitale du Paraguay à 350 km de là. Mais comme c’est dimanche, pas de camion ni de bus scolaire. C’est agréable. On s’arrête deux jours à un camping tenu par un Suisse établi là. Il fabrique des pâtes artisanales excellentes, « Hasta la pasta » et tout le monde se régalera. Pour moi ce sera mission lessive et pour d’autres piscine. Chercher l’erreur !

 

Les enfants ont laissé libre cours à leur créativité.
Les enfants ont laissé libre cours à leur créativité.
La nature nous laisse admirer la sienne.
La nature nous laisse admirer la sienne.

Bon les bonnes choses ayant une fin, nous quittons le Paraguay pour un dernier petit tour en Argentine.

 

Les Paraguayens un peu de sagesse...
Les Paraguayens un peu de sagesse...

Écrire commentaire

Commentaires: 0